Karine
Giebel
4e
de couverture :
Je
m’appelle Raphaël, j’ai passé quatorze ans de ma vie derrière
les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober
trente millions d’euros de bijoux. Ç’aurait dû être le coup du
siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le
blessé, c’est mon frère. Alors je dois trouver une planque où il
pourra reprendre des forces.
Je
m’appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre
sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là…
Je
croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds
en enfer.
Quelque
chose que marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus
abominable qui soit…
L’auteur :
Karine
Giebel
est une auteure française, née en 1971 à La Seyne-sur-Mer. Juriste
de formation, elle travaille dans la
fonction publique au sein d’une communauté d’agglomération.
En
2004 et 2006, elle publie ses deux premiers romans aux éditions La
Vie du Rail avant de signer au Fleuve Noir et chez Pocket. Pas moins
de huit de ses romans ont été primés. Les
morsures de l’ombre
a reçu le Prix Intramuros du Festival Polar&Co de Cognac en
2008, le Prix SNCF du polar français et le Prix Derrière les murs
du Festival International du Roman Noir de Frontignan, en 2009.
Elle
est traduite dans plusieurs pays et certains de ses romans ont été
portés à l’écran.
Purgatoire
des innocents
est paru en 2013 ; elle vient de publier son dernier ouvrage
chez Belfond : Toutes
blessent, la dernière tue.
Mon
avis :
La
célèbre phrase de Dante pourrait figurer sur la première page de
ce livre : Vous qui entrez, laissez toute espérance.
Alors, lecteurs sensibles, passez votre chemin ! Karine
Giebel a dû tomber dans la chanson de Johnny Hallyday quand
elle était petite ! Noir, c’est noir ! Il n’y a
plus d’espoir !
Pourtant,
ça commence presque tranquillement, comme une classique histoire de
braquage qui ne tourne pas trop bien… Pendant la première moitié
du bouquin, on en arrive même à se demander pourquoi il reste
autant de pages, tellement l’histoire ronronne sur un chemin qui
semble bien tracé… Bon, si l’on a lu la quatrième de
couverture, on se doute bien qu’il y a quelque chose de louche, que
ça ne peut pas continuer peinard, qu’un événement va venir
changer la donne… Alors quand il survient, on n’est pas
réellement surpris… Du moins, pas surpris que ça arrive, parce
que pour ce qui suit, c’est une autre histoire. On croyait avoir
déjà vu des trucs pas jolis-jolis, le pire reste à venir !
J’ai
déjà lu pas mal d’auteurs qui se plaisent à explorer les
penchants les plus obscurs de l’âme humaine, et même si ce n’est
pas forcément le genre de littérature que je préfère, je ne suis
pas du genre timoré et ne crains pas de me confronter à des
descriptions parfois sévèrement dégueu… Ici, ce n’est pas tant
l’évocation des sévices qui donne à ce roman son aspect le plus
sombre, mais bien l’ambiance que l’auteure parvient à distiller.
Je dirais même que les scènes de violence vous paraîtront de
distrayants moments d’action, à côté de l’angoisse
psychologique qui suinte de ces pages. Karine Giebel vous
coule une chape de plomb sur le moral en quelques pages, et une fois
le dernier coup de truelle donné, vous savez que vous ne vous en
sortirez pas ! Et comme c’est sacrément bien foutu, même si
ça vous fout mal aux tripes, vous allez jusqu’à la dernière
page, jusqu’au bout de l’horreur et du désespoir.
Purgatoire
des innocents est un roman très bien construit, sur une
mécanique implacable, et l’écriture, en adéquation avec le
genre, ne souffre pas de reproche, mais je ne le conseillerais pas
aux personnes sensibles. Les amateurs de thrillers psychologiques,
ceux qui apprécient les auteurs comme Franck Thilliez,
Sandrine Collette, ou Harlan Coben pour ne citer que
ces trois-là, ne seront pas déçus.
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