Le nain qui disparaissait


James P. Blaylock
Traduit de l’américain par Pierre-Paul Durastanti



4e de couverture :
Lassé de son existence d’oisif, Jonathan Bing, Maître Fromager, accepte la suggestion du professeur Wurzle : visiter le château du nain maléfique Selznak. Bien vite, voici Jonathan, son chien Achab, le professeur Wurzle et Milo le Magicien lancés sur la piste d’un trésor caché dans la ville inconnue qui porte le nom de Terrefin. Mais sur leur route, les attendent un écuyer évaporé, les attaques d’une paire de rameurs sans tête, une mystérieuse sorcière, des gobelins malfaisants, et le secret du globe mirifique de Lumborg.


L’auteur :
James P. Blaylock est né le 20 septembre 1950 à Long Beach, Californie. Écrivain de science-fiction, son écriture est autant influencé par Philip K. Dick que par Jules Verne ou J.R.R. Tolkien.
Dans Les contes de l’Oriel, dont fait partie ce présent livre, il crée un univers fantasmagorique peuplé de nains, de magiciens et autres êtres fantastiques tels qu’on peut en rencontrer dans les romans de Tolkien, par exemple.
Ce livre a reçu le prix Philip K. Dick l’année de sa parution américaine (1983).


Mon avis :
Dans les romans de l’imaginaire, la fantasy est certainement l’un des genres les plus démonstratifs de ce domaine, et James P. Blaylock l’un de ses meilleurs représentants. Philip K. Dick, lui-même, peu de temps avant sa mort, a salué le monde créé par cet auteur ; on ne peut rêver meilleure référence !
Si son univers reprend les éléments traditionnels de la fantasy, avec ses elfes, ses nains, ses gobelins et autres sorciers des deux bords, il est plus proche de celui de Terry Pratchett que de celui de Tolkien. Ici, pas de grandes quêtes universelles, mais une aventure singulière qui verra bien sûr le héros combattre contre le mal, mais sans que l’enjeu en devienne le point d’orgue. Blaylock laisse libre cours à sa fantaisie et à son humour et nous entraîne sur des chemins peuplés de personnages aussi improbables que surprenants. Il nous décrit un monde riche et coloré où la frontière avec l’absurde n’est pas loin, mais malgré toutes les bizarreries qu’on est amené à rencontrer, son monde et les principaux protagonistes nous semblent parfois bien familier, comme un voisin un peu farfelu que l’on croiserait parfois sans jamais savoir vraiment ce qui nous le rend étrange. Le choix des noms employés pour désigner les objets ou les gens n’y est sans doute pas pour rien : bien que l’histoire se déroule dans un univers différent du nôtre, on y retrouve, par la façon dont les choses sont nommées, les repères de notre réalité. Cela crée une espèce de connivence entre ce monde magique et le nôtre qui nous le rend immédiatement accessible.
Le nain qui disparaissait est une véritable aventure, épique, avec ses moments dramatiques, mais racontée sur un mode toujours joyeux. Une lecture qui ne pose certes pas de questions fondamentales, mais cette histoire enjouée, souvent drôle, est un vrai moment de plaisir décuplé par mille inventions toutes plus savoureuses les unes que les autres.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire