Charley Davidson − Première tombe sur la droite


Darynda Jones





4e de couverture :
Vous savez, ces mauvaises choses qui arrivent aux gens bien ? C’est moi.
Mon nom c’est Charley et je suis la Faucheuse. Les morts, je connais : j’en vois depuis que je suis née. Des fois, je les aide à faire des trucs du genre laisser un mot à leurs proches ou traquer leur assassin… Ça tombe bien parce que je suis aussi détective privée ! Pratique, non ? Ce qui l’est moins, c’est que les gens autour de moi ont du mal à y croire. Comme Swopes, l’agent avec qui je bosse : je voudrais qu’il me lâche un peu la grappe.
Cela dit, je pourrais le gérer si je n’avais pas d’autres chats à fouetter… comme ce bel inconnu qui vient me rendre visite toutes les nuits dans des rêves torrides et dont j’aimerais bien découvrir l’identité…


L’auteur :
Darynda Jones est une auteure américaine née à Friona, au Texas, le 21 août 1965. Toute petite, déjà, elle n’aimait rien tant que de poser un stylo sur une feuille de papier et inventer des histoires. Mais les nécessités de la vie et ses contingences matérielles, ainsi que la naissance d’un enfant sourd, l’ont éloigné de longues années de sa passion. Ce n’est qu’en 2002 qu’elle peut enfin se remettre à l’écriture, mais il lui faudra encore attendre neuf ans avant de voir son premier roman édité : Première tombe sur la droite qui est également le premier d’une série (Charley Davidson) où l’auteur mêle un fantastique humoristique à une romance moderne et débridée. Les titres suivants sont :
− Deuxième tombe sur la gauche
− Troisième tombe tout droit
− Quatrième tombe au fond, etc.
Le douzième volume vient de paraître aux USA (The trouble with twelfth grave) et devrait arriver en France rapidement. Comme quoi, il n’y a pas que les croque-morts et les marbriers qui s’enrichissent dans les cimetières !


Mon avis :
Cette première lecture de l’année 2018 augure-t-elle une joyeuse légèreté pour les douze mois à venir ? Je ne saurais le dire, mais elle m’a dispensé une vivifiante dose de bonne humeur pour bien commencer ce nouveau cycle.
L’écriture de Darynda Jones n’est pas ce qu’on pourrait qualifier d’académique : on est loin de Steinbeck ou de Francis Scott Fitzgerald ; inutile, donc, d’y chercher de grandes envolées lyriques ou de foisonnantes descriptions. Chez cette auteure, le ton est enjoué, plus proche du langage parlé que du roman classique. Elle utilise à l’envi exagérations (Ce foutu ascenseur était plus bruyant que le moteur Big Block de Chevrolet et montait à l’étage à la vitesse d’un escargot blessé.) et humour noir. On pourrait lui reprocher un pourcentage de dialogue vraiment excessif, mais ceux-ci sont réussis et participent au côté très « pulp »* de ce bouquin qui agit sur l’humeur comme un comprimé effervescent sur le mal de tête. Vite avalé et efficace !
Vraiment plaisante à lire, cette comédie policière à la sauce fantastique ne laissera sans doute pas un souvenir impérissable, mais elle réussit un mélange des genres qui laisse au lecteur un petit goût de « reviens-y », ne serait-ce que pour l’excellent moment de détente qu’elle procure.




* Pulp (magazine) : aux États-Unis, les Pulp Magazines étaient des publications très bon marché tirées sur du papier de médiocre qualité. Elles proposaient principalement des fictions (souvent présentées comme des faits réels) dont les thèmes allaient de la romance aux enquêtes criminelles en passant par le fantastique et la science-fiction. D’un point de vue littéraire, on pourrait les rapprocher du genre « romans de gare » français.

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